• "Si l'enfant est jeune, donnez-lui un petit bateau stable. Il fera le reste. Inutile de lui enseigner quoi que ce soit. Rapidement il hissera tout seul sa voile au tiers et barrera avec un aviron. Puis il commencera à parler quilles, dérives, et voudra emporter une couverture pour passer la nuit dans son bateau. N'ayez pas peur pour lui. Il va sans aucun doute prendre des risques et connaitre des mésaventures. Mais rappelez-vous qu'il y a tout autant d'accidents dans les nurseries que sur les plans d'eau. Les maisons surchauffées ont tué plus de jeunes gens que les bateaux petits ou grands. En revanche le bateau a davantage contribué à faire de nombre de jeunes adultes solides et autonomes que le jeu de croquet. Et puis un jour marin toujours marin. Le goût du sel ne s'oublie jamais. J'en sais quelque chose."

     

                                                                                                                     Jack London

     

    Extrais de "The joy of small boat sailing" 1912


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    Arrivée Pays

     

    Pas facile de faire un dernier article quand la dernière étape se termine chez soi et que le but premier de ce blog a toujours été de rester en lien avec la famille, les amis, les écoles, bref, tous ceux qui à notre arrivée à Pantin nous ont fait la merveilleuse surprise de s'inviter chez nous au milieu des valises et cartons. Mais cet accueil nous convenait et nous a fait vraiment chaud au cœur.

    Voilà, au terme de ces 67 iles et ilots visités, nous avons retrouvé notre quotidien laissé il y a presque 210 jours.

    Nous sommes heureux d’arriver, de retrouver notre familles et nos proches, l'eau et l'électricité à volonté, la baguette au coin de la rue. Mais nous sommes aussi conscients de quitter une aventure que nous ne renouvellerons pas de sitôt et qui, malgré les difficultés passagères : les heures de veille la nuit à la vitesse d'un cheval au trot, les galères d'avitaillement dans certains pays, une astreinte quotidienne aux cours du CNED, nous a permis de rencontrer de nouvelles personnes, de découvrir des cultures différentes, de vivre d'une autre façon, et puis surtout se redécouvrir nous-même différemment dans un milieu très simple, plutôt rude, sans artifice, et qui fait appel aux qualités les plus essentielles de notre condition d’homme.

    La vrai découverte est que nous avons aimé ce mode de voyage. Faire de longues navigations, vivre dans la nature, découvrir de nouveaux territoires, rencontrer les habitants locaux et les voyageurs... simplement. Nous avons tellement aimé cette petite aventure que nous n'envisageons pas d'en rester là. Nous préparons donc un second voyage, plus tard (à terme 10 ans) plus long (3 ans minimum) avec notre propre bateau pour aller plus loin, peut être un grand tour... 

     

     Cette fois c’est le dernier article: nous avons eu du plaisir à écrire ces brèves en imaginant que vous aurez eu du plaisir à les lire.

    Arrivée Pays


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  • Et si c'était à refaire

    Nous ne repartirions pas sans:

    -Le téléphone satellite (Iridium), pour récupérer les fichiers GRIB et les lire sur ZyGrib, très fiable et simple d'utilisation; également pour les communications vocales, lors d'une urgence avec la réception des sms gratuitement.

    -Le Kayak pour aller à terre et faire des balades. Les enfants sont autonomes et c'est une bonne alternative au tout annexe.

    -Raymond. C'est le pilote Automatique Raymarine ST60 qui barre jour et nuit sans broncher, sans faille.

    -Le bimini rigide : cela transforme le cockpit en un deuxième carré.

    -Les rideaux de cockpit sur glissières. Très rapides à installer et efficaces sous le cagnard ou les grains.

    -L'annexe semi-rigide 3.6m et le moteur 9.9ch. Le fond en dur est indispensable en grande croisière (on atterrit rarement sur un ponton) et le moteur est très important. On fait rapidement de longues distances en annexe.

    -Les gilets automatiques de chez Décathlon ne gênent pas les mouvements et se laissent oublier même après une nuit de quart.

    -Le casque audio "blutooth" pour écouter de la musique la nuit sous la capuche, relié au mp3 ou ordi dans le carré tout en continuant à se déplacer sur le pont

    -Le disque dur 500GO rempli de films pour les longues traversées et les temps calmes.

    -L'appareil photo/vidéo HD Olympus TG320 tout terrain, shockproof 1m et Waterproof (vraiment 3m) léger et discret.

    -L'objectif 18 200mm sur reflex NIKON  : il fait tout et est idéal pour ne pas avoir à changer d'objectifs en voyage.

    -Iphone et la tablette numérique chargés de l'application "Navionics" pour naviguer tout en étant dehors, le GPS est très précis et les cartes ne sont pas moins fiables que d'autres cartes électroniques. Il ne faut pas oublier de les comparer à d'autres sources d'informations : cartes papiers, guides et instructions nautiques.

    -Un bloc et équipement de plongée qui nous a permis de dégager à deux reprises la chaine prise sous des patates.

    -La cocotte-Minute...

    -Les panneaux solaires 3 x 90w  : génial

    -Le livre "Guide des Poissons Coralliens des Antilles"  du Dct Parle PLB éditions 3ème édition de cet ouvrage:  incontournable pour découvrir la faune sous-marine et savoir consommer sa peche.

     

    Quand nous repartirons nous prendrons également:

    -Un AIS indépendant pour ne pas avoir un pc toujours branché .

    -Une vrai antenne pour le téléphone Satellite pour réduire le temps et les couts de connexions (1e/mn)

    -Un contrat DATA international lowcoast en rooming Tmobile 4G WOLRDSIM. Quasiment toutes les iles sont pourvues de réseau 3G et il est assez simple de se connecter en local mais il faut à chaque fois acheter une carte SIM et du prépayé, et au final ça revient assez cher.

    -Une ancre et chaine plus grosse pour limiter le risque de chasser. Nous avons chassé 4 fois sans gravité.

    -Un spy asymétrique sur chaussette et une trinquette à poste.

    -Un vélo pliable si la place le permet.

    -Une éolienne ou un groupe électrogène pour les jours de gris.

    -Un mini chalumeau pour les bout de cordages, les soudures électriques et les crèmes brulées.

    -Un jet d'eau de mer sur pompe pression pour nettoyer sans passer sa journée à remonter des seaux d'eau.

    -Des jerricans souples pour pouvoir transporter de l'eau douce de terre avec l'annexe. 

    -Un parc batterie neuf et fiable.

     

    Les Objets qui n'ont pas survécus au 10 mois passés en mer:

     -deux disque durs externes avec 4 mois de voyage en photos et vidéos dessus. Récupérable: coût de l'opération 300euros.

    -3 batteries de service sur les 6.

    -une prise de ris N°1 et bouts de lazy-jack.

    -une écoute de génois.

    -1 crochet de prise de ris et sa lanière

    -2 alternateurs

    -1 répartiteur électrique

    -1 pompe impeller

    -1 pump switch de calle

    -1 pompe de relevage de douche et son flotteur

    -1 un mitigeur de lavabo

    -Une visseuse électrique neuve au départ, elle a résistée 2 mois dans le coffre du cockpit.

    -Un ordinateur portable sur la couchette de la pointe avant, faute au taquet centrale du hublot mal fermé.

    -3 maillots de bain tombés des filière où ils séchaient.

    -3 paires de lunette de soleil

    -2 clefs USB

    -un talki walki enfant tombé dans l'eau.

    -3 allumes gaz

    -toutes ou presque toutes les fermetures éclairs en métal.

    -2 masques de plongée

    -une dizaine de doudous tissu en test continu de flottaison par Castille.

     


  • 4 022 milles parcourus entre Le Marin et Le Marin en Martinique

    268 jours de voyage dont:

    16 nuits passées en mer, 198 à l'ancre, 38 au ponton et 16 hors du bateau

    67 iles et ilots

    19 pays et bureaux de douanes visitésLes chiffres du voyage

    320 heures de CNED

    18 000 litres d'eau de mer remontés à bord à l'aide d'un seau pour la vaisselle et le nettoyage

    du pont.

    230h de déssalinisateur

    750h moteur à faire route et/ou à charger les batteries

    15 300 litres d'eau consommés

    26 000 euros dépensés dont:

    39.5% alimentation - restaurants - nettoyage vêtements (283€)

    26% frais de douanes (1853€) - logement à terre - frais de marina - location de voiture

    14.5% billets d'avion - carburant (2510€) - taxis

    8% cours de kite - équipements sportif - jouets - visites

    4.5% entretien - réparations

    3% cadeaux - vêtements

    2% internet - téléphone

    2% livres - informatique

    0.5% santé

    35kg de riz Les chiffres du voyage

    Pèche:

    3 Dorades Coryphénes (Passage Mona) et 3 loupéesLes chiffres du voyage

    1 baracuda consommé et 14 relâchés

    1 Bonite

    2 thazards

    6 maquereaux

    2 caranges grasses

    2 Rémoras

    Les chiffres du voyageLes chiffres du voyage

      29 langoustes

    2 cigales

    4 lambis

    1 canne et 15 leurres/rapalas cassés

    9 rencontres avec des dauphins

    30 passagers et équipiers navigants

    14.3 Nds record de vitesse au surf dans le canal de St Lucie à l'avant d'un grain.

    11 023 photos (bienvenue à la soirée diaporama)

     


  • Les « retours pays » sont les colis envoyés via la Poste en métropole pour une somme raisonnable de 60 euros pour 30 kgs. Les bagages constituent un vrai casse-tête pour nous. En effet, les règles Air France ont changé au 1 er janvier. Nous sommes désormais autoriser à transporter chacun 23 kg au lieu des 2X23 kg auxquels nous avions droit mi-septembre… Résultat, il nous a fallu trier, jeter, donner, puis répartir les dernieres affaires restantes entre colis et valises. Finalement, nous allons faire venir Madinina Fret au Marin, afin que nos 150 kgs de surpoids partent en fret…

    Ces quelques jours sur le ponton de Punch Croisières nous ont permis de rencontrer toute la flotte en navigation longue durée de Punch Croisière. Tous les équipages (famille avec enfants) ont vécu pleinement leur année sabbatique, avec le même point commun, l’envie de rompre pour quelques mois avec le quotidien. Résultat, les enfants ont formé une joyeuse troupe, allant de bateau en bateau, faisant de longues partie de loup garous et de cache-cache, regardant quelques films, pendant que les adultes s’activaient. En fin d’après midi, tout le monde se réunissait sur un des bateaux pour un gouter ou apéro. Puis, les familles ont commencé à s’envoler et finalement, nous sommes les derniers à repartir …

    Retour Pays

    Nous sommes donc retournés à Sainte Anne afin de profiter encore quelques jours des baignades, du souffle du vent (au ponton, pas le moindre souffle d’air…), des joies de la plage. Puis il sera temps de revenir le 15 au Marin, finir le nettoyage, restituer notre Ann’Julie et s’envoler en fin d’après midi le 16 pour Paris. 

    C’est encore trop tôt pour faire un bilan de ces 10 mois de voyage…Néanmoins, nous avons la certitude d’avoir vécu notre rêve, la belle parenthèse souhaitée, de profiter de nous 5 ensemble. 

    Nous sommes heureux de rentrer, de retrouver famille, amis, maison, activités culturelles, école, travail. Et nous avons pleinement conscience que nous allons être happés immédiatement dans le tourbillon de la vie terrienne. Et au vue de tout ce qui nous attend à notre retour (visites des amis et de la famille, travaux, ré-emménagement de la maison, dossiers divers, projets…), nous n’avons pas encore été ‘atteint’ par le ‘come black blues’ !

     


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    Magnifique Dominique

     La boucle est bouclée, nos ballade et balade caribèennes vont bientôt se terminer. Nous voilà  de retour en Martinique après une belle semaine en Dominique, ultime étape haute en couleurs. 

     Cette île fut délaissée par Christophe Colomb la jugeant trop montagneuse, et fut décrétée longtemps "ile neutre" par les anglais et français, incapables de déloger les indiens Caraïbes (ou Caribes), farouchement attachés à leur indépendance. Cette île bordée par la Guadeloupe au Nord, la Martinique au Sud, est devenue indépendante de l’Angleterre depuis à peine 30 ans, et ne connait pas le même éssort touristique que ses voisines. Les plages sont rares et de sable noir. Les fonds descendent très rapidement. Il y a peu de mouillages et pas d’aéroport international donc peu de touristes. Néanmoins, nous invitons tous les amoureux de randonnées, d’aventures, de découvertes insolites et de photographies ou vidéos fortes en couleurs à y séjourner. 

     Cette ile nous a séduite… « Encore ! ». Et oui, depuis le début de notre aventure, nous avons souvent été séduit par nos mouillages, surtout lorsqu’ils étaient en dehors des sentiers touristiques. Certainement le sentiment d'être privilégié et d'avoir trouvé un site "vierge" et que nous avions fait le bon choix à travers l'immense champs de liberté que constitue notre aventure. Nous avons souvent vécu les iles par leur littoral, leurs plages, leurs populations en bordure de mer, hormis la Martinique, Grenade, La Rep Dom et Cuba où nous avions pris le temps de parcourir l'intérieur en voiture. La Dominique ne se dévoile que par son cœur et nous sommes à nouveau tombés sous le charme.

    Magnifique Dominique

     Nous avons donc décidé d’y passer du temps. Ann’Julie s’est arrêté à Batalie Beach, sur un corps mort appartenant à un hôtel-restaurant, le Sunset, tenu par un couple de belges.  Marcella et Roger sont aux petits oignons pour les plaisanciers (piscine gratuite, service de blanchisserie, location de voiture, gardiennage du bateau, wifi très haut débit gratuit, sans oublier une délicieuse restauration …). Nous avons donc pu louer une voiture quelques jours et parcourir de long en large la Dominique pour y découvrir ses sources d’eaux chaudes dorés et sulfureuses, des sentiers de randonnées sous une cathédrale de végétation tropicale, des cascades magnifiques couleurs vert émeraude (plus de 365 rivières parcourent l'ile), la réserve des indiens Caribes (il en reste environ 3000, très reconnaissables avec un teint et des yeux presque asiatiques), des fruits par foison (la Dominique est appelé le verger de la Guadeloupe et de la Martinique), des maisons aux teintes incroyables, et finir par des bains dansdes bulles de champagne : nombreuses bulles sortant des fonds sous marins venant nous chatouiller le corps, bordée par un beau récif pour le snorkling. Ici, encore plus qu’ailleurs, nous avons toujours été salués par un geste amical, des sourires pour répondre à nos questions, et ces échanges ont été énormément facilités par le patois local, teintés de créole français et anglais. 

    Magnifique Dominique Magnifique Dominique

     oui, nous reviendrons en Dominique, avec de bonnes chaussures de marche, une bonne préparation physique, des tentes, et sacs à dos, afin d’explorer encore plus en profondeur cette ile incroyable. 

    Magnifique Dominique

     Plus de photos sur le lien: La dominique


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  • Marie Galante est une belle galette au sud-est de la Guadeloupe. Nous y avions jeté l’ancre, il y a 12 ans lors de notre toute première location de monocoque, seule avec JL. Surprise : l’île et ses habitants sont restés aussi chaleureux, simples et accueillants. Le programme de nos visites a été bien chargé entre baignades sur la belle plage d’Anse Canot, une belle randonée pedestre de 4h nous permettant entre autre de ramasser presque 10 kg de mangues sauvages, la visite de la fameuse distillerie du Père Labat avec l’achat de quelques litres du précieux breuvage, la balade en voiture de location dans toute l’ile. Nous y avons croisé Wahoo, le catamaran parti 15 jours avant nous de Martinique et que nous avons suivi à travers leur blog sans jamais arriver à les rattraper. Malheureusement nous n’avons pu échanger que durant le croisement de nos deux bateaux : nous arrivions à Port Louis, ils en repartaient pour Basse Terre en Guadeloupe….

    Marie Galante et Les Saintes

    Nous partons ensuite pour les Saintes, un archipel de 7 îles qui comme sa voisinel, n’a pas changé. Un tourisme responsable, sans gros complexes immobiliers, des petites maisons colorées aux toits rouges, des rues et routes empruntées par des scooters, ou vélos et voiturettes électriques. La vie y semble tellement authentique, sereine, simple, que nous retombons sous le charme comme il y a 12 ans. La baie est une des plus belle du monde, et nous l’avons d’autant plus savourée que nous n’étions qu’une dizaine de bateau pendant notre séjour. 

    Marie Galante et Les Saintes

     

    Entre les différentes visites, nous avons pu intercaler des baignades, des séances de stretching sous la houlette de Mamie Granny, des parties de scrabble endiablées. Mamie est repartie mardi 25 au matin, par le Ferry la remmenant à 3 Rivières. De notre côté, nous avons juste changé de bouées pour l’ilet Cabri où les enfants ont explorés les ruines de l’ancien fort Joséphine armés de leurs chaussures de rando et des Takis Walki pour rester en contact. L'ile porte bien son nom. Elle n'est habitée que par une colonie de cabris sauvages, des couleuvres, scorpions (!) et rats. Malgré cet endroit quelque peu hostile, un potier s'est installé dans une ancienne ruine. Il a accueilli les enfants pour une séance de modelage en terre cuite sur un tour manuel et produite dans 'son ile'. 

    A leur retour, les 2 dauphins de la Baie des Saintes étaient à côté de l’Ann’Julie. Chaque rencontre avec les dauphins reste magique mais là, ce fut le bonheur absolu : JL et les grands ont pu nager à côté d’eux et les voir sous l’eau ! vidéo

    Marie Galante et Les Saintes

     

    Plus de photos sur le lien Rando, rhumerie et poterie 

     


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      Décidement, nous n’en finissons pas de redécouvrir des lieux qui, il y a quelques années, ne nous avaient pas laissé un excellent souvenir. Nous abordions donc La Guadeloupe, plus particulièrement Point à Pitre, dans cet esprit, avec une certaine appréhension.

      Après avoir été si agréablement surpris par St Martin, nous nous préparions à vivre une nouvelle surprise à la Marina de Point à Pitre (Marina du Bas du Fort). Et ce fut le cas. Cette marina est trés bien située au milieu des commerces, nombreux restos, et schipchandlers très bien achalandés. Le personnel est aux petits soins, les commerçants souriants et cette Marina est bon marché (en compararaison avec les 12 marinas fréquentées lors de ces 9 mois de navigation)

      Il faut dire qu'en arrivant de Barbuda, nous avons immédiatement été accueilli par les sauts acrobatiques d’un dauphin. Etonnant! On se serait cru à Marineland. Puis, c’est Jean-Marc, de la capitainerie, aidé de deux plaisanciers à quai qui sont venus spontanément nous tourner les haussieres. Et, en moins de 24h sur ce bientôt fameux quai N°6, nous avions fait connaissance de la moitiée des 20 bateaux et de leurs équipages : famille avec enfants, parents en solo avec leurs loulous quittés par des conjoints n’ayant pas supportés la vie à bord, couple de retraités vivant sur leur bateau, famille en année sabbatique… Un petit condensé de ce que propose le milieu de la plaisance de grande croisiére.

    Quai N°6  Quai N°6  Quai N°6

      Ici, encore plus qu’ailleurs, nous avons à nouveau constaté avec joie que les relations, la communication entre "voileux" se faisaient simplement et naturellement. Un bonjour amical, un sourire, et la conversation est tout de suite engagée. Les petits services se rendent alors spontanément. Les enfants viennent jouer à bord. Les dons de livres, de vêtements, de nourriture pour ceux qui quittent leur bateau, conseils… tout ça se termine souvent autour d'un verre dans le cockpit d'un catamaran.

    Quai N°6  Quai N°6  Quai N°6

    Quai N°6  Quai N°6  Quai N°6

     

      Quai N°6, nous y accueillons aussi la maman de Patricia, qui revient passer une semaine sur le bateau. Le temps de quelques courses et d'une visite à l'aquarium  (d'autant plus appréciée que désormais nous avions l'impression de connaitre pratiquement toutes les espèces présentées...), nous prenons la route tous les 6 en direction de Marie Galante puis les Saintes afin de passer la semaine ensemble.

     

     


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  •      Nous sommes partis de St Martin le jeudi 6 juin, afin d'entamer notre route vers Barbuda. Nous avons fait une halte à l'ile Fourchue, juste en face de St Barth le temps dun très beau snorkling, d'une rencontre sous marine avec une tortue pour Lucien et Eve et d'une belle rando nous permettant d'avoir un magnifique point de vue sur toutes les iles autour. Nous repartons au tout petit matin en direction de l'est. 

    Insolite Barbuda

    Insolite Barbuda

        L'ile de Barbuda ne doit pas être confondue avec celle de la Barbade (Barbados) qui est très célèbre pour son rhum, beaucoup plus au Sud et souvent le point d'arrivée des transats. Non, Barbuda c'est une île trois fois plus grande que St Martin, mais avec seulement 1000 habitants concentrés sur le petit village de Codrington. C'est le nom de l'ancienne famille anglaise s'étant servi de Barbuda comme lieu de 'parcage' d'esclaves envoyés vers Antigua, sa soeur. Antigua, est quant à elle devenue la Mecque de la voile, connue pour sa fameuse régate (à laquelle ont d'ailleurs participés Ullie et Damian en février).

        A Barbuda, pas d'agitation, pas de vie nocturne, pas de golfs ou marinas de luxe. Certaines célébrités y viennent uniquement pour la quiétude et la solitude de l'endroit. Lady Di y avait ses habitudes, loin très loin des paparrazis. De notre côté, nous sommes l'unique bateau, mouillant le long d'une plage interminable de sable blanc, bordée par la mer Caraïbe d'un côté, d'un immense lagon de l'autre. Imaginez le paysage côté océan des Landes, les dunes et les vagues en moins, 10°C de plus dans l'eau …Ce lagon abrite la plus grande population de frégates au monde. Les frégates sont d'immenses oiseaux noirs dont les adultes abordent fièrement une gorge gonflée rouge lors de la saison des amours. Cette réserve va d'ailleurs faire bientôt partie du patrimoine mondial de l'UNESCO. Nous y avons été conduit par Georges, barbudien extrêmement sympathique, un des meilleurs guides de l'ile, amoureux de ses richesses naturelles. Il nous a raconté longuement la vie de son île et de ses étranges volatiles.

    Insolite Barbuda

        Ce lagon est aussi idéalement situé pour les premières sorties plaisirs en solo de JL en Kyte. Et après plusieurs bords sur le lagon, au bout de quelques jours, il s'est lancé côté mer, sous le vent, Patricia prête à aller le secourir d'un coup d'annexe si necessaire. tout s'est bien passé!

    Insolite Barbuda

         L'école étant terminée (nous avons même eu les avis de passage en classe supérieure pour les enfants), nous nous sentons comme un peu en vacances (!!!) et chacun vaque à ses occupations favorites entre châteaux et circuits de sable, lectures, pêche, kayak, baignades à volonté, ou initiation au kyte pour les enfants…

         La plus grande difficulté ici est de se rendre de l'autre côté du lagon, afin d'aller à Codrington relever la météo, mails et faire quelques courses. La première fois fut en Water Taxi, barque à moteur qui ce jour là a très bien portée son nom : vagues et vent soutenu sur le lagon nous ont permis d'arriver littéralement douchés au village…Mais l'ordinateur et l'Ipad ont été préservés : ouf !!! Le temps de sécher et nous avons rencontré Gail, une barbudienne ayant passée 25 ans en France et qui souhaite développer ici un tourisme responsable, un éco-tourisme, loin d'un developement anarchique et du tourisme de masse qui pourrait s'établir le long de ses côtes magnifiques. 

    Insolite Barbuda

    Vous avez compris que nous avons vraiment eu un coup de Coeur pour cette ile et ses habitants.  

    Si d'aventure nous devions à nouveau croiser cette ile dans quelques années, nous souhaiterions la retrouver  aussi authentique et préservée.

     

    Plus de photos sur le lien : Insolite Barbuda

     

     

     


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  • En direct de la fabuleuse plage de "Low Bay" à Barbuda et à moins d'un mois et demi notre retour en France les membres d'équipage de l'Ann'julie ont à nouveau été interviewé en exclusivité pour balladecaribeenne.

    Radio Barbuda

     

    "Depuis le début de votre périple, quel mouillage avez vous préféré et pourquoi ?"

    -Lucien : Staniel Cay aux Exhumas (Bahamas), car il y avait tout; requins nourrices, épave d'avion à visiter, cochons nageurs, la Grotto de James Bond et de très beaux snorkling. 

    -Patricia : Les Ragged Island, au sud des Exhumas. On était le seul bateau, accueilli dès notre arrivée par un requin nourrice, l'accès wifi se faisait après 40 minutes de marche dans un minuscule village accueillant, les langoustes attendaient sagement JL sous leurs cailloux, la plage était idéale pour les enfants…

     -Jean-Louis : les Bahamas, car j'y ai beaucoup appris en navigation, entre les courants violents, la marée, les hauts fonds très nombreux. Les conditions étaient très techniques. D'autre part, la couleur ou plutôt les couleurs de la mer sont incroyables avec toutes les nuances de bleus, hallucinantes. Enfin, sous l'eau, la transparence et la limpidité sont remarquables. 

     -Eve : moi, ce sont les Baths (BVI) et l'Ilet Pinel (St Martin). On pouvait s'aventurer sur les gros rochers, escalader, et il y avait la chasse au trésor aux Baths. A l'Ilet Pinel, j'ai rencontré pleins d'enfants français avec qui j'ai joués. 

     -Castille : sans conteste, j'ai adoré la minuscule plage de l'Ilet Pinel, chaude, en pente douce et j'ai désormais pris tellement d'assurance, que je cours vers l'eau avec mes brassards, et je me jette dans la mer, et 'nage' même si je n'ai pas pieds. Mes parents disent que je vais me transformer en poisson…

     

    "Quelle a été votre plus grande frayeur ?"

    -Lucien : On est revenu aux Baths. Nous avons décidé avec Eve que Papa et Maman nous laissent sur une plage de façon à escalader et les retrouver sur la plage de l'autre côté. Nous avions la VHF. Mais nous n'avons pas réussi à trouver le chemin, j'ai perdu mes lunettes, la vhf est tombée à l'eau et ne fonctionnait plus, nous étions un peu perdu. Alors, on a demandé en anglais à des américains de nous emmener en annexe de l'autre côté et nous avons retrouvé nos parents et Castille qui s'apprêtaient à leur tour à venir en annexe nous chercher. 

    -Eve : Moi, c'est quand j'ai failli me noyer pour aller récupérer une serviette qui s'était envolée du bateau. J'ai plongé très profond, mais je n'avais ensuite plus d'air pour remonter et très mal aux oreilles. 

    -Patricia : ma plus grande frayeur reste cette rencontre inattendue avec le requin qui m'a semblé énorme, subit de nul part, sur le tombant de Petit Tabac.

    -Jean-Louis : Je n'ai pas eu franchement peur, à part lors de mes derniers cours de Kyte Surf sur Baie Oriental, à St Martin. Il ne devait pas y avoir beaucoup de vent, j'ai donc eu une aile de 14 m2. Mais celui-ci est monté brusquement, et l'aile est devenue incontrôlable, d'autant que je n'ai pas énormément d'expérience et je suis parti dans des surfs où j'étais comme un drapeau derrière l'aile !

    -Castille : on a récupéré une nageuse à la dérive avec l'annexe. Elle était affolée, elle nous faisait des grands signes et nous sommes donc allés la chercher. Elle s'est alors jetée dans l'annexe, trempée, et pratiquement sur moi ! J'ai été très surprise de voir cet énorme poisson à cheveux longs en maillot de bain se tortiller dans notre annexe. J'ai beaucoup pleuré.

     

            Radio Barbuda Radio Barbuda

     

    "Qu'est ce qui a le plus changé en vous ou pour votre entourage ?" 

    -Lucien : mon envie de revenir en France. Au début du voyage, je ne voulais pas revenir à cause de la mer, du soleil, de la plage, etc …Mais depuis un moment, j'ai très envie de revoir mes amis, ma nouvelle chambre, les supermarchés …

    -Jean-Louis : moi, ce qui est nouveau pour moi, c'est que je suis obligé maintenant de chercher mes revues nautiques, car il faut désormais que je les partage avec Patricia!

    -Eve : je me suis habituée à être dans un petit espace  alors qu'on a beaucoup d'espace à la maison. Quand on rentrera, je m'habituerai à nouveau à avoir de l'espace.

    -Patricia : ce qui a le plus changé en moi, ce qui est nouveau, c'est que je pensais qu'au bout de 10 mois, j'en aurais assez de la promiscuité, du manque de confort, du manque d'espace, de naviguer, etc …La révélation, c'est que j'ai aimé naviguer, naviguer longtemps, naviguer de nuit, les mouillages désertiques, le contact avec la nature permanent, vivre de pas grand chose…

    -Jean-Louis : oui, on se sent prêt désormais pour de très longues navigations, des transats.

    -Castille : je change comme un bb qui évolue entre ses 1 et 2 ans. Il me semble que je suis de plus en plus à l'aise dans l'eau. 

     Radio Barbuda  

     

    "Qu'elle est la chose qu'on redoute le plus en revenant à Pantin ?"

    -Lucien : la pollution. J'espère que ça ne va pas sentir trop mauvais. 

    -Eve : moi, c'est pareil

    -Jean-Louis : moi, je ne suis pas très original, mais ce sont la pollution, le bruit, la promiscuité : être proche tout le temps de tout le monde.

    -Patricia : le froid, l'humidité, devoir remettre des manteaux, bonnets, écharpes, gants, et ….chaussettes.

    -Castille : il parait que lorsque Papa et Maman vont retravailler, je vais aller dans un jardin d'éveil….Et ça, je ne sais pas de quoi il s'agit !

     

    La suite de l'interview à écouter sur:

     

     

    "Qu'elle a été votre plus belle rencontre ?"

    -Lucien : les poissons de la Grotto : poissons anges, snappers, sergents majors, poissons perroquets …

    -Eve : moi, c'est la fille de celui qui organisait le réveillon à Cabarette. Elle était française, avait mon âge et on s'est tout de suite bien entendue

    -Patricia : il y a eu beaucoup de belles rencontres : Bien Aimée à Cabarette, Coco et Yves à Casa de Campo, l'école haïtienne (les enfants, les instituteurs, etc ..), et Luis à Cuba, qui était à l'image de tous les cubains rencontrés là-bas : drôle, sympa, prévenant…

    -Jean-Louis : pareil. Mais une des plus belle rencontre a été à Blanquilla, la première des iles vénezueliennes. L'arrivée était difficile : des patates de coraux partout et la peur des 'pirates'. Et ils nous sont tombés dessus, non pas des pirates, mais des pêcheurs nous montrant le passage entre les cayes et revenant le lendemain nous donner des poissons contre des médicaments ou des casquettes …

      

    "Quelle sera la toute première chose que vous ferez en franchissant les portes de la maison ?"

    -Eve : je vais courir partout dans la maison et tester la Wii

    -Lucien : moi, je vais embrasser les murs et voir ma nouvelle chambre

     -Patricia : moi, je pense que j'irai directement aux toilettes, car au moins 2 heures se seront passées entre la descente de l'avion et notre arrivée. 

     -Jean-Louis : je vais inspecter la maison et aller voir la terrasse car nos locataires s'en sont très bien occupés et il me tarde de voir les nouvelles plantes ou fleurs.

     -Castille : il parait que j'ai une maison, et que ma maison ce n'est pas un bateau. Je vais donc découvrir ce qu'est une fenêtre, un canapé, une télé, etc …

     

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