• Bahia Aguillas ou la frontière haïtienne

     Bahia Aguillas ou la frontiere haïtienne

    Comme prévu, nos amis Ullie et Damian nous rejoignent en République Dominicaine le 31 janvier. Ils remmènent dans leurs bagages des trésors que nous avions commandés et fait livrer chez eux : livres pour tous, crèmes solaires indice 50, matériel informatique et même le nouvel IPAD. Mais, ce qui nous fait le plus saliver sont les 3 kgs de fromages et les 2 saucissons bien de chez nous ! Le temps d’une soirée Pina Colada, de remplir 2 caddies, de formaliser nos sortie définitives de République Dominicaine, et nous sommes fin prêts à partir tous les 7 en direction de Cuba le vendredi 1 février vers 16h. 

    Nous nous posons à la frontière haïtienne et dominicaine après 30 h de navigation, dans un mouillage nous rappelant étrangement Blanquilla au Vénézuela et décidons d’y passer une journée et 2 nuits. Bahia Aguilas est un petit paradis désertique et nous avons tous la chance de l’observer du haut du mat de notre cata. En effet, JL profite de ce mouillage calme et de l’aide de Damian pour inspecter le mat sous toutes ses coutures. Il faut s’installer confortablement dans une chaise dit "de kalfa", avoir confiance au couple cordage et bras musclés en bas qui vous hissent tout en haut des 20 m  de hauteur. C’est très impressionnant, et nous y montons tous, les uns après les autres, Lucien et Eve compris. Puis 2 barques de pêcheurs se succèdent afin de nous proposer nos futurs repas. La pêche est assez infructueuse depuis quelques semaines. Les achats se composent de 6 beaux poissons cuits dès le midi en barbecue improvisé sur la plage et 12 kgs de langoustes (les pêcheurs ne souhaitant pas les détailler, nous les achetons pour 125$ ). Les premiers kgs sont dégustés grillés le soir même, les derniers seront très appréciés froids, avec de la mayonnaise les jours suivants.

     

    Bahia Aguillas ou la frontiere haïtienneNous mettons 8 jours avant de pouvoir poser notre premier pied à terre à Cuba. Ce fut un réel plaisir de naviguer tous ensemble, malgré 2 nuits mouvementées. Damian, skipper très expérimenté a été d’une aide précieuse, et sa présence a bien allégé nos quarts de nuit, nous permettant de dormir plus longuement entre 2 veilles. Ullie, avec son talent pour les salades nous a également soulagés au niveau de la cuisine et des tâches plus ingrates comme la vaisselle !

    Notre plus grosse inquiétude était pour le passage du Rail se trouvant dans le canal situé entre Cuba et Haïti. Nous devions en effet traverser cette ‘autoroute’ destinée aux cargos et paquebots. Large de 5 miles, qu’ils doivent d’emprunter pour passer du Nord de l’Amérique vers le Sud. C’est un peu comme si nous nous avisions de traverser le périphérique, à l’heure de pointe, en trottinette…Nous n’avons finalement croisé qu’une dizaine de ces gigantesques portes-containers, et sans aucun risque encouru. 

    Nous arrivons au Nord Est de Cuba, à Baracoa le 8 février, vers 13h. Nous sommes extrêmement heureux d’être enfin arrivés, et impatients de faire nos formalités d’entrée afin de descendre à terre, découvrir cette petite ville annoncée comme très typique et charmante de Cuba, et de fêter notre arrivée par un bon Mojito. Mais dans les 10 mn qui suivent notre arrivée, une barque avec 2 officiels chacun armé de rames nous accoste. Notre joie est de courte durée : contrairement à ce qui est indiqué sur notre guide (certes, datant de quelques années), la réglementation a changé et nous ne pouvons ni faire notre entrée, ni mettre un seul pied à terre…Le même scénario que notre arrivée en Rep Dom se reproduit…Nous devons nous rendre dans un des 7 ports ‘internationaux’ de Cuba, le plus proche étant à la Marina de Puerto Vita, à 15 km de Guadalaverca et encore à 24 h de navigation d’ici. Nous leur demandons la permission de nous reposer quelques heures, le temps aussi de rincer toutes les affaires trempées de la nuit précédente. Permission accordée jusqu’à 18h …

    Pendant l’après midi, nous sommes hélés par 3 pêcheurs dans une barque nous proposant de loin du chocolat (il y a une chocolaterie à Baracoa). Nous nous empressons d’accepter. Mais nous comprenons vite que les règles sont ici très sévères, et pour les cubains, et pour les navigateurs étrangers.  En effet, ils nous expliquent qu’ils n’ont pas l’autorisation de nous aborder et nous, de notre côté, leur expliquons que nous ne pouvons aller à terre….Ils trouvent une solution qui leur permet d’échapper à la vigilance de la Marine : ils arrivent en fin d’après midi, à la nage, chocolat et fruits dans un seau . L’échange entre provisions et argent se fait du haut du bastingage, hors de vue des gardes…

    Samedi 9 février : nous arrivons enfin dans la marina de puerto de vita, au fond d’une baie bordée par des mangroves. A peine apponté, un médecin arrive à bord ! L’inquiétude sanitaire est ici très grande, surtout vis-à-vis du choléra qu’éventuellement nous aurions contracté en République Dominicaine (nous avons omis volontairement de leur parler d’Haïti…). Après un long questionnaire, la remise d’antibiotiques en prévention, la suite des formalités se poursuit, tranquillement. Il nous faudra pratiquement toute la journée, accueillant à bord successivement Marine de Guerre, immigration, douanes et services ‘agricoles’ qui nous demandent d’ouvrir frigo (ouf : nous n’avons ni poulet, ni autres viandes ou poissons à bord), placards, examinant nos épices et légumes avec suspicion…17h, nous sommes en fin en règle avec les officiels et la Marina pour 160 CUC /$ ! Celle-ci est isolée de tout, avec quelques bateaux dont 3 canadiens et avec des visiteurs nocturnes moins sympas : nous retrouvons nos ennemis les moustiques.  

    Bahia Aguillas ou la frontiere haïtienne

    Plus de photos sur le lien Bahia Aguillas ou la frontière haïtienne 

     

     

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  • Commentaires

    1
    FIG
    Mardi 26 Février 2013 à 11:45

    Bon Bon nos amis,

    Nous sommes actualisés et en effet vous avez pu ressentir l’autre côté d’une vie en Haiti auquel nous connaissons par les médias mais nous avons conscience seulement  quand  on participe un peu à la vie locale.
    Les photos sont magnifiques, pique nique sous l’arbre, soleil présent tout au long de vos journées,famille vue du ciel, régalez-vous encore et encore. La métropole ne peut pas rivaliser avec ce décor !!!

    On vous embrasse…

    FIG
    ps: et bravo aux copains marins....

    petite pause en amoureux pour les navigateurs..

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